Le diabète comme toute entente est une maladie chronique caractérisée par une hyperglycémie, c’est-à-dire un excès de sucre dans le sang. Elle peut apparaître également chez une femme enceinte que la plupart des femmes ignorent. Dans ce cas, on parle de “diabète gestationnel” ou de “diabète de grossesse”.
Reçue jeudi 18 mai dans l’émission “RFS SOIR” sur www.radioforetsacree.tg avec Son Altesse Marie – Christelle, docteur SEKPÉ Kessy, interniste, Diabétologue à l’hôpital de Bè est revenu sur le sujet.
Selon la spécialiste, le diabète gestationnel est scindé en deux : il s’agit du diabète pré-gestationnel et le diabète gestationnel.
« On peut être diabétique et ne pas savoir, et ne peut le diagnostiquer et ensuite tomber enceinte. Ce diabète, on le rencontre dans la phase où on est enceinte. Dans ce cas, on parle de “diabète pré-gestationnel”. Le diabète gestationnel est un diabète qu’on découvre pendant la grossesse et souvent à partir du 6e mois et qui disparaît après la grossesse. Donc, c’est deux diabètes font tous partis du diabète gestationnel », a-t-elle expliqué.
Malheureusement, à en croire le docteur, c’est une maladie (diabète gestationnel) qui ne présente pas de symptômes, mais pourtant dangereux pour la femme elle-même et l’enfant également.
« Il n’y a pas de symptômes pour le diabète gestationnel. C’est un diabète très dangereux dans le sens où les femmes ne pensent pas souvent. Dans le cas où le diabète apparaîtrait pendant la grossesse, cet enfant vit dans un milieu sucré, c’est-à-dire que le sang de sa maman étant sucré, tout ce qui est lui est passé par le placenta est sucré aussi, donc l’enfant vit dans le sucre et est habitué au sucre et grossit dans le ventre. Un enfant qui est habitué au sucre et qui sort dans les heures qui suivent sans qu’on ne lui donne le sucre meurt automatiquement par hypoglycémie parce qu’il ne connaît pas ce qu’on appelle la situation normale. Ça, c’est le risque chez l’enfant », a confié docteur SEKPÉ.
Pour la maman qui se retrouve dans un corps où le sang devient toxique, le Diabétologue a souligné que tout son organisme est ébranlé, « on peut se retrouver dans des complications de grossesse comme les hémorragies, l’élévation de la tension artérielle, des crises, elle décède même sans qu’on ne comprenne ce qui se passe. Ce sont des femmes qui, déjà dans leur antécédent de grossesse, ont déjà perdu beaucoup d’enfants, ont déjà fait beaucoup de fausses couches (…) c’est une situation déplorable pour l’enfant et pour la mère ».
En guise de conseil, docteur SEKPÉ Kessy a saisi de l’opportunité pour interpeller les femmes enceintes de diabète gestationnel à se faire suivre p dans les centres qui disposent en leur sein d’obstétricien, de diabétologue et de pédiatre.
A. Kodjovi